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Chapitre 7 : Stratégie de link building

par | Mar 21, 2024 | Livre SEO

Nous voici arrivés au chapitre probablement le plus stratégique de ce livre : le fameux link building, ou l’art de construire un profil de liens entrants de qualité pour booster son autorité SEO. Un sujet aussi passionnant que clivant, qui déchaîne les passions dans la communauté des référenceurs depuis plus de 20 ans !

Il faut dire que les liens sont au cœur de l’algorithme de pertinence de Google depuis ses origines. Avant même l’analyse du contenu, ce sont eux qui ont permis à Larry Page et Sergey Brin de révolutionner la recherche en ligne, avec la fameuse notion de « PageRank » : plus une page reçoit de liens depuis d’autres pages, plus elle est jugée digne de confiance et populaire.

Dès lors, toute l’histoire du SEO moderne peut se résumer à une quête effrénée du « juice » transmis par les backlinks, avec son lot de dérives, de revirements et de contre-mesures de Google. Tour à tour adulés, diabolisés puis réhabilités, les liens n’ont jamais cessé de façonner notre manière de penser et de pratiquer le référencement naturel.

Aujourd’hui encore, malgré l’émergence de signaux « offpage » alternatifs (présence sociale, mentions de marque, signaux utilisateurs…), les backlinks restent le nerf de la guerre SEO. C’est devenu un truisme : sans liens, impossible de scorer durablement sur les requêtes concurrentielles et de capter le trafic afférent. Les études le démontrent année après année : le volume et la qualité des liens demeurent LA variable la plus corrélée au positionnement, loin devant les mots-clés, la vitesse ou même le contenu.

Pour autant, l’époque des profils de liens gonflés artificiellement à coup de spam et d’annuaires est révolue. Avec les dernières mises à jour de son algorithme (Penguin notamment), Google est devenu expert dans la détection des schémas de liens abusifs ou non naturels. Le critère décisif n’est plus vraiment la quantité de liens, mais leur qualité, leur diversité et leur cohérence sémantique avec le contenu de la page.

Désormais, un bon link building doit donc avant tout simuler une acquisition de liens « naturelle », en se concentrant sur des sources pertinentes, des ancres variées et un rythme organique. Pas question de forcer la main aux algorithmes, mais plutôt de leur suggérer que nos pages méritent de recevoir une citation spontanée, au regard de leur qualité intrinsèque et de leur valeur ajoutée pour les internautes.

Un sacré défi, qui pousse les link builders à toujours plus de créativité, d’empathie et de sens relationnel. Car obtenir un lien en 2023, c’est convaincre un éditeur tiers de backliner volontairement vers notre contenu, uniquement parce qu’il le juge assez digne d’intérêt pour être recommandé à ses propres lecteurs. Tout sauf un long fleuve tranquille !

Dans ce chapitre, nous allons donc explorer les tenants et aboutissants du link building moderne. Quelles sont les grandes familles de liens à connaître ? Comment distinguer un bon lien d’un mauvais ? Quelles techniques mettre en œuvre pour obtenir des backlinks de façon éthique et scalable ? Comment mesurer et piloter sa stratégie dans la durée ?

Attachez vos ceintures : on part pour un grand tour théorique et pratique de l’écosystème fascinant des liens, véritable clé de voûte des classements sur Google. Prêt à en découdre avec le Graal du SEO ?

7.1. Importance des backlinks

Avant de nous plonger dans le vif du sujet, prenons un peu de recul pour bien comprendre les enjeux du link building, et la place centrale qu’occupent les liens dans l’écosystème du search. Car contrairement aux idées reçues, la « valeur » SEO d’un lien ne se limite pas à un simple transfert mécanique de jus ou d’autorité : elle revêt de multiples facettes, aussi bien techniques que sémantiques ou encore comportementales.

En fait, Google utilise les liens comme des proxy, des indicateurs indirects lui permettant de quantifier des notions hautement subjectives et difficiles à évaluer pour un algorithme : la confiance, la réputation, la crédibilité… Autant de déterminants clés du classement, qu’une approche purement mathématique ne suffit pas à capturer, mais qu’un backlink peut efficacement synthétiser.

Imaginez : lorsqu’un site A fait un lien vers un site B, il envoie un signal positif à son sujet, une forme de « vote de confiance » qui légitime sa qualité. Bien sûr, tous les liens n’ont pas la même force probante : un lien provenant d’une université renommée aura plus d’impact qu’un lien issu d’un obscur site perso. Mais globalement, plus un site reçoit de liens depuis des sources externes variées, plus Google va considérer qu’il a « de la valeur » aux yeux de la communauté web.

Cet effet de « validation par les pairs » est à la base du PageRank, l’algorithme originel de Google. Révolutionnaire à l’époque, cette approche s’inspirait des méthodes bibliométriques utilisées dans le monde académique, où le nombre de citations reçues par une publication fait office de métrique de qualité. En transposant ce principe aux pages web via les liens hypertextes, Larry Page et Sergey Brin ont posé les bases du SEO : le meilleur contenu est celui qui génère le plus de citations (« backlinks »), car sa valeur est reconnue par le jugement collectif.

Ce culte des backlinks repose sur un postulat de bon sens, qui fait écho à la sagesse des foules : si de nombreux sites jugent utile de faire un lien vers une page tierce, alors cette page DOIT avoir un vrai mérite intrinsèque, une « raison d’être pointée » qui la distingue des millions d’autres. Cette page mérite de se voir transférer un peu de la réputation des sites qui la citent, presque par contagion positive. Et donc, au final, de ressortir en premier dans les résultats de recherche.

Bien sûr, ce mécanisme de « vote distribué » n’est pas exempt de biais ou de tentatives de manipulation. Dès les premières années de Google, des pratiques de « link spam » ont émergé pour tenter de gonfler artificiellement les profils de backlinks : achat de liens, fermes de liens, échanges massifs, cloaking… Tout un écosystème gris s’est développé pour contourner l’esprit du PageRank, en jouant sur sa logique purement quantitative.

Mais en 20 ans d’itérations, l’algorithme de pertinence de Google est devenu bien plus subtil qu’une simple addition de liens. Avec des mises à jour comme Penguin, Hilltop ou TrustRank, Google a affiné sa capacité à évaluer la qualité des backlinks au-delà de leur seul volume. Désormais, des dizaines de critères sont pris en compte pour juger du poids SEO d’un lien entrant :

  • La réputation du domaine source (son « TrustRank »)
  • La fraîcheur du lien et son ancienneté
  • Le texte d’ancrage utilisé et sa cohérence sémantique
  • La position du lien dans la page source (corps de texte, sidebar, footer…)
  • Le caractère dofollow ou nofollow du lien
  • Le nombre de liens sortants sur la page source (dilution du « link juice »)
  • L’emplacement géographique du serveur source (sujet à débat)
  • etc.

C’est la combinaison de tous ces indices qui détermine in fine l’apport de « link juice » pour la page destinataire. Et sur le long terme, c’est la somme cumulée de ces signaux de confiance individuels qui va façonner l’autorité globale d’un domaine, cette fameuse métrique de « Domain Authority » qui dicte en grande partie sa capacité à se classer sur des requêtes génériques concurrentielles.

On le voit : les backlinks ne sont pas qu’une histoire de volumétrie brute. Ce sont de véritables outils de construction de la réputation, qui participent à crédibiliser un site aux yeux des algorithmes ET des internautes. Via ces liens entrants, Google cherche à reproduire le « bouche-à-oreille digital », en faisant émerger les contenus les plus utiles et les plus dignes d’être recommandés. Vu sous cet angle, le link building apparaît presque comme une quête de légitimité, une manière d’obtenir par la citation l’onction des meilleurs sites de sa thématique.

D’autant que depuis quelques années, la valeur SEO du lien ne se limite plus à la seule transmission d’autorité algorithmique (le « link juice »). De plus en plus, Google utilise aussi les backlinks comme un proxy du trafic réel, un indicateur avancé de l’intérêt suscité par un contenu dans son écosystème. Les backlinks les plus « cliquables » (sur des sites à forte audience, avec un texte d’ancrage incitatif…) sont ainsi valorisés, car présumés vecteurs d’un trafic qualifié et engagé.

Cette évolution recoupe une tendance de fond : l’essor des métriques d’engagement « offsite » dans les facteurs de ranking. Désormais, le simple fait d’être beaucoup cité ou mentionné est interprété comme un signe de notoriété et de qualité, même sans la matérialisation formelle d’un lien. C’est tout le sens des liens « nofollow », des mentions de marque sur les réseaux sociaux, des citations dans les médias offline : autant de signaux réputationnels qui viennent compléter et enrichir le maillage de liens classique.

Un exemple frappant de cette inflexion : en 2019, Gary Illyes de Google a explicitement reconnu que les liens provenant de Wikipedia (tous en nofollow) avaient un impact positif sur le SEO, en envoyant un signal social de « notabilité ». Même constat avec les liens provenant de la presse (souvent non cliquables) : ils renforcent la crédibilité d’une marque, et donc indirectement son potentiel de ranking, selon le concept de « unlinked brand mentions ».

Ainsi, plus qu’un simple levier technique d’optimisation, le link building devient un véritable outil de développement de la notoriété et de l’influence digitale. Chaque lien obtenu est une petite victoire qui contribue à asseoir l’image et l’empreinte d’un site sur son écosystème. Au-delà du PageRank pur, c’est une dynamique vertueuse de citation et de recommandation qui s’enclenche, propice à l’acquisition de trafic qualifié comme de backlinks spontanés.

C’est cela, le link building d’aujourd’hui : non plus une course au volume ou un jeu mécanique sur les ancres, mais une stratégie holistique de « gagne-terrain » autorité, visant à crédibiliser un site sur la durée et construire sa réputation de proche en proche. Link juice, trafic, notoriété… Les 3 piliers de l’autorité SEO enfin réconciliés !

Une vision au croisement du marketing de contenu, des RP digitales et du growth hacking, qui nécessite des compétences pluridisciplinaires. Mais c’est à ce prix que le link building déploie toute sa puissance transformative sur la visibilité, le trafic et in fine les conversions. Quand il est bien mené, dans les règles de l’art, il reste sans conteste LE facteur SEO à plus fort ROI.

Prêts à relever le défi et devenir des virtuoses de l’acquisition de liens ? Alors plongeons sans plus attendre dans les arcanes de cet art subtil, en commençant par l’incontournable : les grandes familles de liens et leur contribution au SEO.

7.2. Techniques de link building

Maintenant que nous avons bien posé les fondamentaux du link building et son impact déterminant sur le SEO, il est temps de passer à la pratique ! Car une stratégie de liens efficace ne s’improvise pas : elle se construit méthodiquement, en combinant différentes techniques d’acquisition adaptées à son secteur, son audience et ses moyens.

Rappelons un principe intangible : il n’existe pas de « recette magique » pour obtenir des backlinks de qualité. Chaque site est unique, chaque thématique a ses codes, chaque communauté ses influenceurs et ses réseaux. Le bon link builder est celui qui sait s’adapter à son terrain de jeu, en mobilisant le bon mix d’approches au bon moment.

Dans cette partie, nous allons donc passer en revue les principales techniques de link building utilisées par les pros du SEO en 2023. Nous verrons leurs avantages, leurs limites et la manière de les implémenter pas à pas pour en tirer le meilleur parti. L’idée n’est pas d’être exhaustif (il existe des dizaines de tactiques spécifiques), mais de vous donner une « boîte à outils » complète et opérationnelle, dans le respect des guidelines de Google.

Alors, prêt à sortir votre plus beau tableur et vos talents de diplomate ? C’est parti pour un tour d’horizon des must-have du link building !

La création de contenu « link-worthy »

Commençons par la base : la création de contenus « hautement citably », conçus spécifiquement pour attirer des liens entrants naturels. C’est la forme de link building la plus pérenne et la plus valorisée par Google, car elle repose sur un principe vertueux : produire des ressources si utiles et qualitatives qu’elles « mériteraient » d’être citées spontanément par d’autres sites.

L’idée est d’identifier les angles et les formats de contenus les plus propices à déclencher ce fameux « link trigger », cet élément déclencheur qui va pousser un internaute à backliner de lui-même vers votre page. Cela peut être :

  • Un contenu très complet et bien structuré sur un sujet d’actualité (guide, tutoriel, FAQ…)
  • Une étude exclusive avec des données rares et des infographies percutantes
  • Une interview d’expert reconnue apportant un éclairage original sur un sujet
  • Un outil interactif ou un calculateur simplifiant une tâche complexe
  • Une analyse à contre-courant bousculant les idées reçues d’un secteur

… Bref, tout ce qui sort des sentiers battus, apporte une vraie valeur ajoutée et répond en profondeur aux attentes des internautes. C’est ce qu’on appelle le « 10x content » : un contenu 10 fois meilleur que ce qui existe déjà sur le même créneau, et donc infiniment plus citable !

Pour trouver LE bon angle « link-worthy », rien ne vaut une veille approfondie des tendances de requêtes, des sujets bouillants et des manques dans votre écosystème. Voici quelques questions à se poser :

  • Quels sont les sujets les plus discutés et partagés sur les réseaux sociaux de mon secteur ?
  • Quels contenus de mes concurrents génèrent le plus de backlinks spontanés ? (outils : Ahrefs, Majestic…)
  • Quelles questions reviennent le plus souvent dans les forums et groupes de discussion liés à mon activité ?
  • Quels sont les formats de contenu les plus viraux et engageants dans ma niche (études, infographies, vidéos…) ?

L’enjeu est de détecter les angles « chauds » sur lesquels il y a une forte appétence mais une offre de contenu encore limitée. C’est dans ces interstices que se nichent les meilleures opportunités de création « linkable » !

Une fois votre angle identifié, place à la production proprement dite. Et là, il va falloir mettre le paquet, à tous les niveaux :

  • Qualité rédactionnelle impeccable (zéro faute, style fluide et percutant)
  • Structure claire et aérée, facilitant la lecture et le référencement
  • Maillage interne et externe ultra-soigné
  • Visuels attractifs et pédagogiques, en HD (photos, infographies, gifs…)
  • Balisage sémantique optimisé (hn, lists, tables…)
  • Ergonomie responsive et load time minimisé

L’idée est d’instiller un maximum de « link triggers » dans votre contenu, pour inciter naturellement au partage et à la citation. Cela peut passer par :

  • Des chiffres clés et des datavisualitations marquantes, faciles à insérer ailleurs
  • Des citations d’experts reconnues, propices à la reprise
  • Des templates ou des études de cas réutilisables
  • Des opinions tranchées et polémiques (fact checking, débunking…)
  • De nombreux liens sortants pointant vers des ressources de qualité (réciprocité)

Autant d’éléments qui singularisent votre contenu et renforcent son potentiel viral. Ainsi « armé », votre article aura toutes les chances de générer des backlinks spontanés… Ou presque !

Car même avec le meilleur contenu du monde, difficile de décrocher des liens sans un minimum d’effort promotionnel. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est crucial d’assurer sa visibilité initiale en utilisant vos propres canaux :

  • Partage sur vos réseaux sociaux, en mentionnant des influenceurs clés
  • Envoi à votre base d’abonnés (newsletter)
  • Promotion « on-site » (pop-up, bandeau, lien…)
  • Intégration dans vos communiqués de presse
  • Distribution dans les agrégateurs et forums de votre niche
  • Outreach ciblé auprès de sites susceptibles de relayer (cf. plus bas)

L’astuce ultime pour booster la « linkabilité » de vos contenus ? Le guestblogging, aussi appelé « placement d’articles ». Le principe : proposer des versions adaptées de vos meilleurs contenus à des blogs influents de votre thématique, en échange d’un lien (souvent en bio). Bien mené, ce système de « troc » permet d’obtenir des backlinks hyper qualitatifs sur des sites d’autorité… Tout en étendant votre audience !

Évidemment, le succès d’une telle stratégie de content-based link building repose sur :

  1. votre capacité à identifier en amont les sujets et formats à plus fort potentiel, au croisement des tendances de recherche et de vos avantages concurrentiels
  2. la qualité intrinsèque et distinctive de vos contenus, leur « valeur ajoutée citationelle »
  3. votre pugnacité à les faire connaître sur tous les canaux, pour amorcer le « buzz »

Un véritable travail d’orfèvre, à mi-chemin entre marketing de contenu et PR digitales, qui demande créativité, ténacité et sens du relationnel. Mais c’est à ce prix que vous obtiendrez les backlinks les plus « safe » et impactants pour votre SEO !

Revenons maintenant à des techniques plus « proactives », reposant sur la prise de contact directe avec des sites cibles. Place au fameux outreach !

Link building par outreach

L’outreach est sans doute LA famille de techniques de link building la plus courante, mais aussi la plus chronophage. Il s’agit de solliciter un lien (ou un partage) auprès d’un site tiers en le contactant directement, par email ou via les réseaux sociaux. Une sorte de « porte-à-porte 2.0 », où le link builder démarche des prospects qualifiés en leur proposant un « deal » gagnant-gagnant.

L’échange type ? « Je te propose un contenu de grande qualité susceptible d’intéresser ton audience. En échange, serait-il possible d’obtenir un petit lien depuis ton site ? ». Le tout avec moult formules de politesse, arguments rationnels et parfois même une compensation financière.

Dit comme ça, l’outreach peut sembler un brin artisanal voire intrusif. Pourtant, bien mené, c’est un levier redoutable pour acquérir rapidement des liens ciblés, sur des sites d’autorité en lien avec sa thématique. D’autant qu’il peut prendre de multiples formes, souvent légitimes et mutuellement bénéfiques. On distingue notamment :

  1. Le guest blogging « placé » : on propose à un blog influent un contenu exclusif et adapté à sa ligne éditoriale, en échange d’un lien en bio. L’idée est de leur apporter sur un plateau un article clé en main, qui va les intéresser et éviter tout risque de duplicate content. Exemple :

« Bonjour, je suis rédacteur chez Acme Assurances. J’ai vu que vous traitiez régulièrement des sujets liés à la prévention des risques domestiques, comme dans cet excellent article sur les détecteurs de fumée. Seriez-vous intéressé par un contenu exclusif de 1500 mots sur « Les 10 réflexes à adopter pour sécuriser son domicile avant de partir en vacances » ? Je peux vous fournir le papier sous 5 jours, avec des conseils concrets étayés par une récente étude Harris. En échange, serait-il possible d’inclure un lien discret vers notre guide de la sécurité maison ? Bien entendu, le contenu vous appartiendra et vous pourrez le modifier comme bon vous semble. Qu’en pensez-vous ? »

  1. La suggestion de liens contextuels : plutôt que de proposer un article entier, on se contente de suggérer l’ajout d’un lien vers une de nos pages existantes, depuis un contenu du site cible où elle apporterait une réelle valeur ajoutée. L’idée est de montrer au webmaster en quoi notre ressource est pertinente pour compléter son propos et satisfaire sa cible. Exemple :

« Bonjour, je suis tombé par hasard sur votre article « Comment choisir son aspirateur en 2023″, et je voulais vous féliciter pour sa clarté et son exhaustivité. J’ai particulièrement apprécié votre comparatif des différentes technologies (sac, sans sac…), et votre focus sur les critères de bruit et de filtration pour les allergiques. En revanche, je me suis rendu compte qu’il manquait peut-être une information importante pour vos lecteurs : l’impact écologique des différents modèles, notamment leur consommation électrique et leur durée de vie. C’est un sujet que nous avons justement traité en profondeur dans notre guide complet des aspirateurs éco-responsables. Vos utilisateurs y trouveront un comparatif des modèles les plus durables du marché, ainsi que des conseils pour allonger la durée de vie de leur appareil. Peut-être pourriez-vous y faire référence via un petit lien dans votre article ? Vos lecteurs vous en seraient sûrement reconnaissants ! Qu’en pensez-vous ? »

  1. Le « link begging » pour ressources de marque : si vous disposez de ressources « notoires » clairement associées à votre marque (étude, infographie, outil…), vous pouvez contacter des sites qui les mentionnent sans forcément les lier, pour leur proposer « d’enrichir » la citation. L’idée est de valoriser leur article, en suggérant discrètement de transformer la mention en lien. Exemple :

« Bonjour, je m’occupe de la communication digitale chez Acme et je suis tombé sur votre article « Les dernières tendances des médias sociaux en 2023 ». Tout d’abord, un grand bravo pour ce panorama très complet des nouveaux formats et usages. Je voulais juste vous signaler un petit oubli : vous citez notre dernière étude « Médias Sociaux et Millennials » dans la partie sur Instagram, mais sans lien vers la source. Or cette étude est en accès libre sur notre site et pourrait sûrement intéresser vos lecteurs, puisqu’elle détaille tous les chiffres clés et cas d’usage sur cette cible. Seriez-vous d’accord pour ajouter un petit lien hypertexte sur la mention ? Cela valoriserait votre propos avec une belle source externe. Évidemment, n’hésitez pas si vous avez besoin de plus d’infos sur notre étude ! ».

  1. La réparation de liens « cassés » : en monitorant votre secteur, vous allez souvent tomber sur des pages 404 qui pointaient auparavant vers des ressources intéressantes… Mais aujourd’hui disparues ! C’est l’occasion parfaite pour proposer au webmaster de remplacer ce lien mort par une de vos pages traitant du même sujet. Vous l’aiderez ainsi à « nettoyer » son site, tout en récupérant un backlink à moindre effort. Exemple :

« Bonjour, je naviguais sur votre site à la recherche d’infos sur le Growth Hacking et je suis tombé sur un lien mort dans votre article « Les 10 outils indispensables du Growth Hacker ». Le lien vers une liste d’outils de Web Analytics renvoie malheureusement vers une page 404. Je me permets de vous le signaler, car je sais à quel point il est important de maintenir un site sans liens brisés, pour l’expérience utilisateur comme pour le SEO. Si cela vous intéresse, nous avons justement publié le mois dernier une sélection à jour des meilleurs outils de Web Analytics pour Growth Hackers. Elle inclut les dernières innovations comme Heap, Amplitud ou Mixpanel, avec des avis d’experts et des études de cas. Peut-être pourriez-vous actualiser votre lien vers notre article ? Vos lecteurs y trouveront sûrement leur compte ! Qu’en dites-vous ? »

Comme on le voit, l’outreach peut prendre des formes très diverses, plus ou moins directes et intrusives. Mais la logique sous-jacente reste la même : identifier des opportunités « d’échange de valeur » avec des sites de sa thématique, pour les convaincre de placer un lien vers nos contenus.

Dans tous les cas, la qualité de l’outreach repose sur quelques fondamentaux :

Une cible pertinente : choisissez des sites en lien direct avec votre activité, votre audience et vos contenus. Inutile de spammer tous azimuts ! Concentrez-vous sur des sites d’autorité, susceptibles de vous envoyer du trafic qualifié. Pour les identifier, rien ne vaut les bons vieux opérateurs de recherche Google (inurl:, intext:, etc.) et les outils de prospection dédiés (Hunter, Linkclump, BuzzStream…).

Un email personnalisé : bannissez les templates génériques et autres publipostages dénués d’âme. L’outreach est un jeu de séduction, qui exige une approche sur-mesure et empathique. Renseignez-vous sur le site cible, identifiez ses leviers d’excitation, flattez son égo… Et surtout, soignez votre objet et vos premières lignes pour éviter le redouté « spam filter » !

Un timing adapté : ne contactez pas un site juste après la publication d’un article (trop intrusif), ni 6 mois après (trop tard). Le bon timing se situe généralement entre 2 et 4 semaines après la publication initiale : le sujet est encore chaud, sans être « has been ». Quitte à relancer poliment en cas de non réponse !

Un incentive attractif : montrez clairement ce que le webmaster a à gagner en plaçant votre lien. Insistez sur la valeur ajoutée pour ses lecteurs, mettez en avant les bénéfices pour son SEO (maillage interne, longue traîne…). Et si besoin, n’hésitez pas à « jouer du portefeuille » : 50 à 200$ pour un lien bien placé, ce n’est pas un investissement déraisonnable !

Un suivi rigoureux : l’outreach est une course de fond, qui exige une grande rigueur organisationnelle. Utilisez un bon système de suivi (tableur, CRM…) pour consigner chaque prise de contact, relance et « conversion ». Le secret ? La régularité et la persévérance, sans jamais spammer.

Bien sûr, avec le durcissement des guidelines Google, certaines de ces pratiques d’outreach peuvent être vues comme borderline voire carrément black hat. D’où l’importance de garder en tête quelques principes éthiques de base :

  • Uniquement proposer des contenus de haute qualité, réellement utiles pour le lecteur cible. Pas question de pousser des liens vers des pages pourries!
  • Toujours laisser le choix au webmaster, sans lui forcer la main. Un « non » reste un non !
  • Jouer carte sur table en cas de compensation financière (sponsored content).
  • Suggérer des placement de liens uniquement sur des pages en rapport thématique avec nos contenus. L’obsession de la pertinence, encore et toujours !
  • Ne jamais automatiser ou « scaler » à outrance sa démarche. Chaque prise de contact doit rester manuelle et personnalisée.

Bref, faire de l’outreach avec discernement et parcimonie, en visant la qualité et le rapport gagnant-gagnant avant le volume à tout prix. C’est la clé d’un link building safe et durable, conforme à l’esprit sinon à la lettre des préconisations de Google.

On le voit, l’outreach est une stratégie d’acquisition de liens éprouvée mais exigeante, qui demande un vrai savoir-faire relationnel et beaucoup de ténacité. Mais quand elle est bien menée, sur des sujets porteurs et avec des contenus premium, elle reste une arme de persuasion massive pour gagner rapidement en trust et en autorité.

Place maintenant à des techniques de link building plus « rétro » mais diablement efficaces, pour peu qu’elles soient utilisées avec doigté : le référencement dans les annuaires et sites de bookmarking !

Link building « annuaires » et « bookmarking »

Ah, les bons vieux annuaires du web et les réseaux sociaux de bookmarking… Ces ancestrales plateformes où il suffisait jadis de soumettre son site pour gagner des dizaines de backlinks faciles et juteux. Le Graal des link builders débutants, le fléau des pages de résultats Google spammées de liens bidons… Jusqu’à ce que la sentence tombe, terrible et sans appel : le déclassement pur et simple des annuaires généralistes par Google, assimilés à des « link farms » et des « bad neighborhoods ».

Dès le milieu des années 2000, les mises à jour Jagger puis Penguin de l’algorithme signent la fin de l’âge d’or des soumissions massives et automatisées. Exit les profils bourrés de liens vers les casinos en ligne et les sites de viagra ! Place à une vision plus qualitative et sémantique du link building, centrée sur la pertinence des sources.

Pourtant, près de 20 ans plus tard, force est de constater que les annuaires et sites de bookmarking n’ont pas totalement disparu du paysage. Loin de là ! Certes, leur poids dans les algorithmes a fondu comme neige au soleil, et leur potentiel de nuisance SEO s’est considérablement réduit. Mais dans certaines niches (tourisme, artisanat, services de proximité…), ils restent des points de passage obligés pour asseoir sa présence locale et capter des leads hautement qualifiés.

De même, à l’heure des signaux sociaux et des « citation flows », difficile de faire totalement l’impasse sur des plateformes de bookmarking aussi prisées que Reddit, Pocket, Scoop it ou même Pinterest. Bien utilisées, elles peuvent still générer un trafic conséquent… Et par ricochet, des backlinks spontanés !

Alors, faut-il pour autant se ruer sur Dmoz et consorts comme en 1999 ? Évidemment, non. Mais en appliquant quelques règles de bon sens, il reste possible de « rider » intelligemment la vague des annuaires et du bookmarking. Voici comment.

La soumission aux annuaires

Commençons par un état des lieux : en 2023, l’écosystème des « directories » sur le web s’est considérablement assaini et professionalisé. Exit les centaines de mini-annuaires spammés et les listes de liens en vrac ! Désormais, les annuaires online se répartissent en 3 grandes familles :

  1. Les annuaires « généralistes » : ces mastodontes type Yahoo Directory, Dmoz, Jayde ou Joe Ant sont les rescapés de la grande époque pré-Penguin. S’ils ont perdu leur toute-puissance SEO, ils peuvent encore envoyer un signal de Trust intéressant pour les jeunes sites. À condition d’y être accepté, vu leurs critères ultrastricts !
  2. Les annuaires « thématiques » (ou verticaux) : ultra-spécialisés, ces annuaires ne référencent que les sites d’une thématique ou d’un secteur donné. Leur valeur ajoutée ? Leur hyper-pertinence, gage d’un trafic ultra-qualifié et d’un maillage sectoriel solide. On pense aux annuaires de tourisme (Tripadvisor…), de santé (Doctissimo…) ou de BtoB.
  3. Les annuaires « locaux » : déclinaison géolocalisée des précédents, ils se focalisent sur les entreprises et services d’une zone géographique donnée (ville, département, région…). Incontournables pour toute stratégie de référencement local, ils « prouvent » votre implantation de proximité et génèrent des leads « chauffés à blanc ». Exemple : les Pages Jaunes, Yelp, Dismoiou…

Bien sûr, chacun de ces profils appelle une approche de soumission spécifique et adaptée :

Pour les annuaires généralistes :

  • Se focaliser sur les 5-6 principaux (Yahoo, Best of the Web, GoGuides…)
  • Soigner au maximum sa fiche (catégorie, titre, description…) pour passer les filtres
  • Ne jamais payer pour une inscription (c’est aussi un critère de sélection !)
  • Prévoir un délai de validation assez long, n’hésitez pas à relancer poliment

Pour les annuaires de niche :

  • Identifier les 10-20 annuaires les plus pertinents et « trustés » de son secteur
  • Adapter sa fiche au jargon et aux codes de la profession
  • Impérativement valider son inscription par un lien en dur depuis son site (page « Partenaires »…)
  • Suivre ses stats de trafic en provenance de l’annuaire

Pour les annuaires locaux :

  • Être présent sur TOUS les annuaires de sa zone de chalandise
  • Revendiquer sa fiche Google My Business et la synchroniser avec ses autres listings
  • Inciter ses clients satisfaits à laisser un avis sur sa fiche
  • Surveiller d’éventuels avis négatifs et mauvais profils frauduleux

Dans tous les cas, la règle d’or reste la même : la qualité et la cohérence des listings plutôt que la quantité ! Mieux vaut 10 bons référencements manuels sur des annuaires de premier plan qu’une centaine de soumissions automatisées… Et spammées. L’heure n’est plus aux profils bourrés de mots-clés et truffés de fautes, mais à l’information pratique, fraîche et vérifiée.

C’est à ce prix qu’une stratégie de link building « annuaires » peut encore porter ses fruits en 2023, sans mettre en danger votre site. Sachant que l’objectif n’est plus vraiment l’acquisition massive de backlinks dofollow (vous n’en obtiendrez plus beaucoup), mais le référencement de « l’entité » de marque au sens large et la captation de trafic qualifié. Un travail de longue haleine… Mais payant sur la durée !

Le bookmarking et les réseaux sociaux

Moins connue du grand public, la soumission aux sites de social bookmarking reste une technique de link building aussi ancienne que le web 2.0. Le principe : similaire à l’ajout de « favoris » dans son navigateur, il s’agit de partager et d’archiver ses contenus préférés sur des plateformes dédiées, tout en les organisant par tags et catégories. Un excellent moyen de faire connaître un site et de générer du trafic « peer-to-peer », sans dépendre des moteurs.

Apparus au milieu des années 2000, les réseaux pionniers du bookmarking comme Digg, Del.icio.us ou StumbleUpon ont rapidement été supplantés par les géants Facebook, Twitter et Pinterest. Pourtant, malgré cette concurrence frontale, de nombreux outsiders restent très actifs et prisés d’une audience de « power users ». C’est le cas par exemple de :

  • Reddit : surnommé « la page d’accueil du web », ce forum hybride a gardé une vraie culture du partage de liens, dans ses innombrables « subreddits » thématiques. Un excellent spot pour faire buzzer un contenu original et bien packagé.
  • Scoop.it : positionnée entre social bookmarking et curation, cette plateforme française permet de monter facilement des « Scoops » thématiques en y agrégeant des contenus dénichés sur le web. Le bon plan pour mettre en avant son expertise sectorielle.
  • Flipboard : très populaire sur mobile, ce « magazine social » mise sur un design façon presse papier pour compiler le meilleur du web. Idéal pour toucher une cible CSP+ en partageant des contenus aspirationnels.
  • Pocket : anciennement Read it Later, ce service permet de mettre de côté et d’archiver les articles et vidéos repérés sur le web, pour les lire plus tard. Une façon détournée d’obtenir des liens depuis un nom de domaine très « trusté ».

-Medium : à mi-chemin entre blog et réseau social, cette plateforme de blogging collaborative est une caisse de résonance très puissante pour les contenus de niche. Y republier certains de ses articles, c’est la garantie d’un référencement rapide et d’un trafic conséquent.

Bien sûr, tous ces réseaux n’auront pas le même impact en termes de link building pur. La plupart des liens obtenus seront en nofollow et n’enverront donc pas directement de jus SEO (à part Medium). Pour autant, ils constituent de formidables leviers d’audience, de partage… Et donc de citation naturelle ! Car c’est toute la beauté du bookmarking en 2023 : plus qu’une course aux backlinks, c’est un vrai travail sur la viralité et la propagation des contenus auprès d’ambassadeurs et de relais d’influence.

Pour tirer le meilleur de ces plateformes sociales, il faudra donc :

  1. Identifier les communautés les plus pertinentes et actives de sa thématique (utilisez les barres de recherche !)
  2. Analyser les codes et bonnes pratiques qui y ont cours : quels types de contenus marchent le mieux ? À quelle fréquence ? Avec quels titres et accroches ?
  3. Se positionner en membre utile et actif, en partageant / commentant d’autres contenus que les siens, de façon bienveillante et constructive.
  4. « Wrapper » ses contenus avec les bons codes d’image et de titraille pour maximiser leur potentiel viral sur la plateforme.
  5. Poster au bon moment (heures de pic d’activité) et au bon rythme (ni trop, ni trop peu) pour rester visible sans spammer.
  6. Interagir et répondre aux commentaires pour prolonger les conversations et élargir son audience.
  7. Suivre les statistiques de vues, de clics et de partages générés pour identifier les contenus les plus « bankable ».
  8. Miser sur la récurrence et la cohérence éditoriale pour installer sa marque dans la durée.

Bien sûr, cela demande un effort considérable d’appropriation et d’adaptation à chaque écosystème. Poster sur Reddit n’est pas poster sur Flipboard, qui n’est pas poster sur Scoop.it ! Chaque plateforme a ses propres codes, ses propres usages et sa propre temporalité qu’il faut respecter pour être accepté par la communauté.

Mais une fois cette courbe d’apprentissage passée, le jeu en vaut largement la chandelle. Non seulement vous obtiendrez un flux régulier de visiteurs ultra-engagés sur votre contenu, mais le moindre de vos articles pourra faire l’objet de dizaines de reprises et citations spontanées. De quoi poser les jalons d’une stratégie d’acquisition « d’earned backlinks » sur le long terme !

Alors bien sûr, il serait illusoire d’espérer des miracles en termes de pur link building. Vos liens de bookmarking seront rarement en dofollow, souvent mal placés dans des siderbar ou des profils utilisateurs. Mais ces « micro-signaux » de citation et de partage sont de plus en plus valorisés par Google, surtout depuis le passage en « no follow » des principaux réseaux sociaux. Indirectement, ils contribuent à crédibiliser votre marque, votre expertise et… Vos liens !

Cerise sur le gâteau : une présence active et bien menée sur ces plateformes communautaires vous apportera bien d’autres bénéfices que de « simples » backlinks. Au menu : trafic qualifié, ambassadeurs conquis, opportunités de guest blogging, partenariats avec des influenceurs… Tout l’écosystème social du link building 2.0 !

Alors n’hésitez plus : foncez sur ces « vieux » réseaux de bookmarking encore très vivaces, et redécouvrez le pouvoir viral du partage de liens. C’est peut-être un peu « old school », mais ça marche encore fameutèrement !

Le linking avec les partenaires et fournisseurs

Autre piste de link building trop souvent négligée : le maillage avec ses partenaires, clients et fournisseurs. Car qui est le mieux placé pour parler de vous et pointer naturellement vers votre site ? Vos proches et vos relations d’affaires bien sûr !

C’est un levier évident mais diablement efficace, surtout en BtoB : en tissant des liens (réciproques) avec les acteurs de son écosystème, on renforce sa crédibilité sectorielle tout en captant un référencement de qualité. Une façon de reprendre le contrôle de sa « linking sphere » en circuit court !

Concrètement, plusieurs options s’offrent à vous pour obtenir ces précieux liens « partenaires » :

  1. Proposer un échange de liens avec vos prestataires et fournisseurs. L’idée ? Leur offrir d’être présent sur votre page « partenaires », « fournisseurs » ou même un article de blog dédié, en échange d’un lien retour bien visible chez eux (footer, sidebar…). Mais gare à ne pas tomber dans le « link exchange » systématique façon annuaires !
  2. Inciter vos clients satisfaits à partager un avis ou un retour d’expérience sur votre produit/service, si possible directement sur leur site (rubrique témoignages, liste de prestataires…). Un système de parrainage avec incentive (bons d’achat, réductions, goodies…) fera des merveilles auprès des plus réticents.
  3. Faire des « co-brandés » avec des partenaires complémentaires mais non concurrents. Par exemple un livre blanc commun, un événement sponsorisé, un jeu-concours… L’idée est de croiser les audiences et la visibilité en ligne en créant des contenus qui « lient » intrinsèquement vos deux marques. Imparable !
  4. Proposer vos produits/services à l’essai auprès d’influenceurs et de blogueurs de votre secteur, en leur offrant un accès privilégié. Objectif : susciter des avis, des revues et des retours d’expérience spontanés, si possible assortis d’un beau lien (sans sponsorisation). Une tactique en vogue dans des secteurs comme la mode, la beauté, la food…
  5. Devenir vous-même fournisseur de contenus pour les sites de votre écosystème : interviews, tribunes libres, prises de parole d’expert… En apportant votre contribution et votre expertise à vos partenaires, vous générerez naturellement des citations et des backlinks, tout en boostant votre référencement thématique.

Le secret, dans toutes ces approches ? La pertinence et la réciprocité ! Chaque partenaire avec qui vous échangez des liens doit avoir un vrai rapport avec votre activité, et l’apport de visibilité doit être gagnant-gagnant. Hors de question de linker de façon purement opportuniste avec le plombier du coin ou le marchand de matelas, juste pour gonfler son profil. Google y verrait un signal de « link scheme » potentiellement pénalisant.

Non, un bon maillage partenaire se construit sur la durée, avec des acteurs légitimes de son secteur, dans une logique de coopétition qui profite à tous. C’est une stratégie « au long cours » qui demande de la finesse et du relationnel, mais qui peut porter ses fruits pendant des années en termes de ranking. Car in fine, quoi de plus naturel que d’être « cité en référence » par ses pairs et ses clients ambassadeurs ?

Alors n’attendez plus : ouvrez votre carnet d’adresses et partez à la pêche aux liens auprès de tous ceux qui vous connaissent, vous utilisent et vous apprécient. Il y a sûrement des backlinks sympas à grappiller… Et des relations à enrichir par la même occasion !

Le référencement dans les presses et médias

Nous en avons parlé en préambule : aujourd’hui, être cité dans la presse (online ou offline) est l’un des signaux SEO les plus puissants qui soient. Même sans lien direct, le simple fait d’être mentionné dans un article de média réputé vous fait gagner en crédibilité algorithmique. C’est ce qu’on appelle l’effet « implied link » ou « co-citation ».

Imaginez : si des journalistes jugent votre marque suffisamment intéressante pour en parler dans leurs colonnes, c’est que vous devez être une référence de poids dans votre domaine ! Pour Google, c’est un gage d’autorité et de confiance qui vient renforcer votre « Entity SEO », c’est-à-dire votre positionnement en tant qu’entité reconnue sur certains sujets.

Et si en plus, ces citations s’accompagnent de liens (même en nofollow) pointant vers vos contenus, comme c’est souvent le cas, c’est le jackpot ! Non seulement vous captez du trafic hyper qualifié en provenance de médias premium, mais vous récupérez une partie du page rank et du « trust flow » de ces mastodontes du web. Un bonus d’autorité non négligeable pour doper vos propres contenus !

Reste une question : comment inciter les journalistes à parler de vous… Voire à linker vers votre site ? Car inutile de se bercer d’illusions : à moins d’un gros coup de chance, votre petite marque ne fera pas spontanément la Une du Washington Post ou du Monde. Il va falloir provoquer le destin !

Heureusement, il existe de nombreuses « techniques » pour faire votre trou dans les rédactions sans trop en faire. La plupart relèvent de compétences en relations presse et communication, mais appliquées avec un petit twist « SEO ». En voici quelques-unes, des plus basiques au plus « créatives » :

  1. Envoyez des communiqués de presse « SEO-friendly ». L’idée ? Rédiger vos CP comme de vrais articles optimisés, avec des titres percutants, des accroches en gras, des mots-clés bien placés, des citations de votre site en lien profond… Objectif : pouvoir être repris quasiment tel quel par les médias pressés. N’hésitez pas à y ajouter des visuels, vidéos et infographies pour un maximum de chances d’être cité (avec crédit lien) !
  2. Proposez-vous comme expert sourcé sur vos sujets de prédilection. Identifiez quelques gros médias/blogs qui traitent de votre secteur, puis envoyez un mail aux journalistes en leur proposant votre expertise. Soyez force de proposition : interviews, avis, fact checking, mise en perspective des tendances… Bref, devenez LA référence fiable sur laquelle ils pourront s’appuyer pour leurs papiers (en vous créditant, cela va sans dire).
  3. Créez vos propres « études exclusives » sur des sujets dans l’air du temps, puis envoyez-les en exclu à une short list de médias bien choisis. L’idée est de mâcher le travail des journalistes en leur offrant sur un plateau des chiffres et des insights « clé en main », qu’ils s’empresseront de relayer pour avoir la primeur de l’info. Jouez sur l’ego : si votre étude est sourcée par les plus grands noms de la presse, les suiveurs natureront votre marque « d’expert »… Et vos liens par ricochet !
  4. Attachez-vous les services d’un « porte-voix » reconnu sur votre créneau pour porter vos messages dans les médias. Ça peut être une personnalité, un expert influent, un client ambassadeur… L’idée est d’emprunter sa notoriété médiatique pour crédibiliser et propager votre propre discours. Non seulement sa caution ouvrira bien des portes rédactionnelles, mais chacune de ses interventions (papier, plateau TV, interview radio…) sera l’occasion de glisser une petite mention bien sentie de votre marque. Puissant !
  5. Lancez des « coups » PR décalés spécialement conçus pour faire le buzz et inciter au lien. Un stunt original, un challenge surprenant, un happening… Bref, un truc « Made to link » calibré pour être repris en cascade dans la presse. Il existe des dizaines de recettes efficaces : le newsjacking (surfer sur un fait d’actu), le « Guerilla linking » (créer l’événement de toute pièce), le marketing controversé (provoquer le débat sur un sujet clivant), le fact checking (débunker une idée reçue)… À vous de trouver l’angle percutant qui collera à votre brand.

Vous l’aurez compris : s’attirer les faveurs de la presse demande un peu plus qu’un communiqué standard balancé sur une mailing liste de 10000 contacts non qualifiés. C’est un vrai travail de long terme, qui se joue autant sur la qualité des contenus proposés que sur la connaissance fine des rédactions et de leurs impératifs.

Mais une fois cette mécanique bien huilée, les résultats en termes de visibilité et d’autorité SEO peuvent être spectaculaires. Non seulement vous gonflerez votre profil de liens de façon naturelle (c’est toujours mieux qu’un échange d’annuaires) mais vous renforcerez durablement votre image de marque et votre réputation online. Une pierre, trois coups !

Alors ne négligez pas la presse dans votre stratégie de link building. Apprenez à penser comme un rédac’ chef, sans rien lâcher sur la qualité et la pertinence de vos contenus. Et n’hésitez pas à innover au-delà du traditionnel communiqué ! Avec un peu de créativité et de culot, vous obtiendrez des retombées médias que certains seraient prêts à payer une fortune. C’est toute la beauté du earned media : quand on le mérite, on le vaut bien !

7.3. Gestion des liens toxiques

Maintenant que nous avons fait le tour des principales techniques d’acquisition de liens, il est temps d’aborder un sujet moins glamour mais ô combien crucial : la gestion des fameux « liens toxiques », aussi appelés « low quality links », « spammy links » ou encore « unnatural links » par Google.

Car aussi créatif et white hat que soit votre link building, il y a de fortes chances qu’au fil du temps, des liens de mauvaise qualité pointent vers votre site. Ça peut être le résultat d’anciennes pratiques borderline (échanges abusifs, fermes de contenu, soumissions automatisées…), de link spam concurrentiel, de SEO négatif… Ou tout simplement de la vie normale d’un site qui reçoit naturellement son lot de liens pourris !

Quoi qu’il en soit, mieux vaut prendre le problème à bras le corps avant qu’il ne vire au cauchemar. Car les liens toxiques ne sont pas qu’une question d’esthétique ou de morale : ils peuvent avoir un impact dévastateur sur votre SEO et votre business. Au menu des réjouissances :

  • Une perte brutale de trafic organique sur vos requêtes clés, suite à un déclassement algorithmique (type Penguin)
  • Une érosion progressive de votre trust flow et de vos positions, par « contamination » de votre profil de liens
  • Une désindexation pure et simple de votre site, dans les cas les plus extrêmes de link spam
  • Une pénalité manuelle infligée par un évaluateur de Google, pour non respect des guidelines…

Bref, vous l’aurez compris : les bad links sont une véritable bombe à retardement SEO, qui peut vous exploser à la figure à tout moment. D’où l’importance d’avoir une vraie stratégie pour les identifier, les traiter et s’en prémunir. Voici comment faire, étape par étape.

Auditer régulièrement son profil de liens

La règle numéro 1 pour gérer ses liens toxiques, c’est déjà de bien les connaître ! Et pour cela, rien ne vaut un audit régulier et approfondi de son profil de backlinks. Objectif : avoir une vue complète des liens pointant vers son site, de leur quantité, leur qualité, leur évolution dans le temps…

Pour mener à bien cet audit, vous aurez besoin de bons outils de backlinks, capables d’explorer en profondeur le web à la recherche de vos liens entrants. Les plus connus et utilisés sont Ahrefs, Majestic, Moz Link Explorer ou Semrush. Mais il en existe bien d’autres, payants ou gratuits, plus ou moins exhaustifs.

L’idée est de croiser les données de plusieurs outils pour avoir une vision la plus fiable possible. Car aucun crawler n’est parfait : certains links peuvent passer entre les mailles du filet, d’autres être comptés en double… En recoupant les infos, vous obtiendrez une bonne estimation de la réalité.

Une fois votre profil de liens extrait, c’est là que le vrai travail d’analyse commence. Il va falloir passer en revue chaque backlink un par un (oui, c’est long) pour évaluer sa qualité et sa légitimité SEO. Voici quelques points de vigilance à garder en tête :

  • L’autorité du linking domain : est-ce un site réputé et trusté par Google ? A-t-il un bon TrustFlow, un bon DomainRating ? Plus le site source est « fort », mieux c’est.
  • La thématique du site source : est-elle en rapport avec votre activité ou totalement hors sujet ? Les meilleurs liens sont ceux qui viennent de sites appartenant à la même niche ou à une niche proche. Un lien vers une boutique de cosmétiques bio depuis un blog de jardinage, même très populaire, aura moins de valeur qu’un lien provenant d’un magazine sur les soins de la peau naturels.
    • Le texte d’ancrage du lien (anchor text) : est-il constitué de mots-clés exacts, partiels, génériques (« cliquez ici »), de marques ? Un bon backlink profile doit comporter un ratio équilibré d’ancres diverses, avec une dominante d’ancres de marque et génériques. Trop de mots-clés exacts, c’est suspect !
    • L’emplacement du lien dans la page source : est-il noyé dans une liste de 50 autres liens en footer, ou bien intégré naturellement dans le corps de l’article ? Google accorde plus de valeur aux liens éditoriaux bien placés qu’aux liens « annexes ».
    • La fraîcheur du domaine et de la page source : le lien vient-il d’un site récent ou extrêmement vieux ? D’une page datée d’il y a 10 ans sans mise à jour ? Les liens les plus impactants sont dans des contenus nouveaux et « frais ».
    • Le ratio dofollow/nofollow : un bon profil doit comporter un mélange des deux, dans des proportions naturelles (environ 40% de nofollow en moyenne). Trop de dofollow d’un coup, ça fait « link scheme ». Mais un site sans aucun dofollow paraît aussi suspect !
    • Le contexte « global » du lien : est-il entouré par du contenu de qualité, sourcé, bien rédigé ? Ou noyé dans un article minimaliste bourré de fautes ? Fait-il partie d’une liste de ressources pertinentes, ou pointe-t-il vers un site sans rapport ? Un lien n’a de valeur que s’il s’intègre dans un ensemble éditorial cohérent et crédible.
    • Le nombre total et la fréquence d’acquisition des liens : un profil normal montre une croissance progressive du nombre de backlinks, avec des paliers et des baisses ponctuelles. Un pic soudain et massif de nouveaux liens est souvent synonyme de pratique douteuse (ou de buzz inattendu !). A comparer avec ses concurrents.

    Bien sûr, aucun de ces critères pris isolément ne fait un bon ou un mauvais lien. C’est la combinaison de tous ces indices qui va vous permettre de repérer les backlinks potentiellement « à risque » au milieu des liens safe. Gardez toujours votre bon sens et votre esprit critique : les outils automatiques ne font qu’un premier tri que vous seul pouvez affiner.

    Pour synthétiser toute cette analyse, rien de tel qu’un bon vieux tableur avec tous vos liens classés du plus toxique au plus bénéfique. Filtrez par domaine source, anchor text, date d’acquisition… Et surlignez en rouge les cas les plus problématiques, qui demandent une action rapide.

    Cette cartographie de votre profil vous donnera une vue panoramique de votre situation à un instant T. Réitérez l’exercice tous les 3-6 mois et comparez l’évolution dans le temps : apparition de nouveaux liens, disparition d’anciens… L’idée est d’avoir un suivi permanent et proactif, pour ne pas se laisser déborder.

    Désavouer les pires liens toxiques

    Une fois que vous avez identifié vos liens pourris, place à l’action ! Car un mauvais backlink, c’est comme une mauvaise herbe : si on le laisse proliférer, il va vite contaminer tout le jardin. Il faut donc l’éradiquer à la racine avant qu’il ne fasse trop de dégâts.

    Pour cela, vous avez essentiellement deux options : le nettoyage manuel (outreach) et le désaveu Google (Disavow Tool). La première consiste à contacter un par un les webmasters des sites problématiques pour leur demander gentiment de supprimer leur lien vers vous. C’est la méthode la plus « propre » et naturelle, mais aussi la plus chronophage. Surtout quand on a des centaines ou des milliers de liens toxiques !

    C’est pourquoi dans les cas les plus lourds, mieux vaut passer directement par l’outil de désaveu de liens de Google. Le principe est simple : vous uploadez dans la Search Console un fichier texte listant tous les liens (ou domaines) que vous voulez « désavouer », c’est-à-dire que vous ne reconnaissez pas comme légitimes. Charge ensuite à Google de ne plus les prendre en compte dans son évaluation algorithmique de votre profil.

    Attention cependant : le désaveu n’est pas une baguette magique ! C’est une solution de dernier recours, à utiliser avec parcimonie pour les liens vraiment irrécupérables. Voici quelques règles d’or avant de dégainer votre fichier Disavow :

    • Ne désavouez que les liens clairement identifiés comme toxiques après une analyse poussée. En cas de doute, abstenez-vous ! Un lien « moyen » vaut toujours mieux qu’un lien désavoué.
    • Commencez d’abord par demander le retrait des mauvais liens manuellement. Documentez vos tentatives d’outreach (emails, réseaux sociaux…). Ce n’est qu’en cas d’échec que vous passerez au désaveu.
    • Groupez vos liens toxiques par domaine pour rationaliser votre fichier. Inutile de lister tous les liens un par un si 90% viennent de 3 domaines pourris !
    • N’utilisez pas le désaveu pour gonfler artificiellement votre ratio nofollow. Les liens désavoués ne comptent pas comme du nofollow, mais comme du… rien du tout. C’est neutre.
    • Testez d’abord votre fichier Disavow sur un domaine de peu d’importance pour voir l’impact. Commencez petit avant de traiter votre domaine principal !
    • Updatoz régulièrement votre fichier avec les nouveaux liens toxiques repérés. C’est un travail continu qui demande de la rigueur.
    • Accompagnez toujours votre Disavow d’un rapport circonstancié expliquant le contexte et vos actions pour nettoyer au préalable. Plus vous serez transparent, mieux Google comprendra.

    En appliquant scrupuleusement ce protocole, vous devriez rapidement voir une amélioration de votre profil de liens. Vos « toxiques » seront neutralisés et n’entacheront plus votre réputation SEO. Dans les cas de pénalité manuelle (rarissime), vous pourrez même déposer une demande de réintégration pour retrouver vos positionnements !

    Mais n’espérez pas des miracles du jour au lendemain. Entre le moment où vous envoyez votre fichier et son traitement effectif par Google, il peut se passer plusieurs semaines voire plusieurs mois. Le temps que l’algorithme « digère » tous ces changements et réévalue la qualité de votre profil. La patience est de mise !

    D’ici là, n’oubliez pas de poursuivre vos efforts d’acquisition de bons liens pour compenser et faire remonter la moyenne. Car le désaveu n’est qu’un pis-aller : rien ne remplace un maillage sain et actif avec des liens de qualité ! C’est votre meilleure protection à long terme contre les liens toxiques.

    Prévenir les risques futurs

    Justement, pour ne plus avoir à désavouer de liens toxiques dans le futur, mieux vaut prendre les devants. Parce que les sites négligents sont les premiers à faire les frais du link spam et du SEO négatif ! Voici quelques mesures préventives pour réduire les risques :

    1. Surveillez régulièrement votre profil de liens, au minimum tous les trimestres. Guettez les changements brusques, les pics de liens suspects. Plus vous réagirez vite, moins les dégâts seront importants.
    2. Sécurisez votre site contre le piratage et les injections de liens malveillants. Mettez à jour vos CMS et plugins, utilisez des mots de passe robustes, limitez les droits utilisateurs… Un site hacké peut voir son profil de liens exploser en quelques heures !
    3. Faites attention à vos partenariats et à vos pratiques de link building. Évitez les techniques borderline type PBN, fermes de contenus, réseaux de blogs satellites… Vous êtes responsable des liens que VOUS générez !
    4. Si vous managez un programme d’affiliation, soyez vigilant sur les méthodes de vos affiliés. Bannissez ceux qui utilisent du spam et des liens toxiques pour promouvoir vos produits. Un seul mauvais partenaire peut plomber tout votre profil de liens !
    5. Dans vos contrats avec des agences ou freelances SEO, prévoyez toujours une clause « anti liens toxiques » qui les oblige à suivre les guidelines Google. Et un recours si vous vous faites pénaliser à cause de leurs pratiques !
    6. Sur votre formulaire de commentaires de blog, activez la modération a priori et la validation manuelle des liens. Idem si vous acceptez les « guest posts » : soyez intraitable sur la qualité des auteurs et des sites sources.
    7. Générez régulièrement des backlinks de qualité, sur des sites d’autorité en lien avec votre thématique. C’est le meilleur moyen de « noyer » les mauvais liens et d’afficher un profil sain majoritaire. Le link building bien fait, c’est le link cleaning !
    8. Sensibilisez vos équipes, vos prestataires et vos partenaires aux bonnes pratiques du link building. Formez-les aux guidelines de Google, aux techniques safe et aux risques encourus. Un lien toxique est vite arrivé !
    9. Dans le doute, adoptez le principe de précaution et la règle du « trop beau pour être vrai ». Si une opportunité de link a l’air trop facile ou trop déconnectée de votre activité… C’est qu’il y a sûrement anguille sous roche !

    Vous l’aurez compris : traquer les liens toxiques n’est pas une tâche ponctuelle mais un véritable état d’esprit, une hygiène à adopter sur le long terme. Parce que la qualité d’un profil de liens ne se décrète pas, elle se construit au jour le jour ! Votre meilleure arme, c’est votre vigilance.

    Alors soyez pragmatique : vous n’arriverez jamais à un profil 100% clean (sauf peut-être Wikipedia…), mais vous pouvez largement limiter la casse. Tracez votre route, construisez des liens solides avec les acteurs de référence de votre écosystème… Et laissez Google faire le ménage derrière vous. Tôt ou tard, vos efforts paieront !

    7.4. Suivi et analyse des résultats

    Dernier point crucial mais souvent négligé de toute stratégie de link building : le suivi et la mesure des résultats générés. Car acquérir des backlinks, c’est bien. Mais savoir lesquels ont le plus d’impact sur votre SEO, c’est mieux ! Sinon, comment justifier vos efforts et votre budget auprès de votre hiérarchie ?

    Pour cela, vous avez besoin de mettre en place de vrais indicateurs de performance (KPI) qui reflètent la contribution business du link building. L’idée est de sortir des métriques 100% SEO pour aller vers des ratios plus « ROIstes », qui parlent aux décideurs. Mais aussi de confronter vos liens à la réalité du terrain, pour voir lesquels « transforment » vraiment.

    Voici 5 KPI « lèches-babouches » à suivre pour évaluer votre link building :

    1. Le nombre de backlinks générés :

    C’est la métrique de base, le point de départ de toute analyse de link building. Tout simplement parce que plus on a de liens, plus on a de chances de bien se positionner ! Donc oui, la quantité compte encore. A condition bien sûr de s’intéresser aussi à la qualité (cf. points suivants).

    Pour suivre ce KPI, rien de plus simple : il vous suffit d’utiliser l’un des nombreux outils de backlinks du marché (Ahrefs, Majestic, Moz…) et de relever votre nombre total de liens entrants, mois après mois. Certains outils proposent même des alertes en temps réel à chaque nouveau lien détecté !

    L’important est de voir ce nombre augmenter de façon régulière et progressive. Sans à-coups brutaux ni paliers trop longs, qui pourraient trahir un link building artificiel ou un essoufflement de votre stratégie. Comparez aussi cette évolution à celle de vos concurrents, pour voir si vous gagnez ou perdez du terrain.

    Bien sûr, ce suivi global masque de grandes disparités selon les liens. C’est pourquoi il faut le compléter par une analyse plus fine du profil, en segmentant les liens selon :

    • Leur type (follow/nofollow, UGC, sponsored…)
    • Leur source (réseaux sociaux, annuaires, blogs, médias…)
    • Leur ancre de lien (mots-clés exacts, marque, générique…)
    • Leur niveau (homepage, catégorie, article…)
    • Leur thème (liens internes au secteur vs hors sujet)
    • Etc.

    Ces tris multicritères vous permettront de repérer vos points forts et vos axes d’amélioration, en fonction de votre stratégie. Par exemple, si votre but est de consolider votre maillage interne, vous regarderez surtout la progression de vos liens « in page » en dur. A l’inverse, si vous cherchez à développer votre audience, gare aux liens trop hors sujet !

 

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